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Investissement dans le secteur des hydrocarbures : FI NATANGUE porté sur les fonts baptismaux


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Octobre 2024 à 00:50 | | 0 commentaire(s)|

La Société de gestion et d’intermédiation dénommée Finance gestion et intermédiation (Fgi) et Baobab asset management (Bam), ont procédé hier jeudi, 3 octobre 2024 à Dakar, au lancement officiel du fonds d’investissement « FI NATANGUE », un Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm). Ledit fonds a pour objectif principal d’investir dans le secteur des hydrocarbures, en prenant des participations au capital et en accordant des prêts aux entreprises du secteur.
Investissement dans le secteur des hydrocarbures : FI NATANGUE porté sur les fonts baptismaux
En réponse aux défis de financement auxquels les Petites et moyennes entreprises (Pme) du secteur des hydrocarbures sont confrontées, Baobab asset management (Bam), une société de gestion d’actifs indépendante, agréée par l’Autorité des marchés financiers de l’Umoa (AMF-UMOA), a mis en place le fonds d’investissement dénommé « FI NATANGUE ».
 
Lors de la cérémonie de lancement tenue le 3 octobre 2024 à Dakar, les responsables ont indiqué que le fonds FI NATANGUE, distribué par la Sgi Finance gestion et intermédiation qui en est le dépositaire, est une réponse stratégique à un besoin national : financer et accompagner la croissance des entreprises dans le secteur des hydrocarbures, tout en créant de la valeur pour les investisseurs.
 
Il a été souligné que 70 % des investissements sont dirigés vers des sociétés non cotées, avec une flexibilité d’allocation de 30 % dans des Opcvm ou des titres sur les marchés financiers. « Cette diversification est cruciale pour équilibrer notre portefeuille et pour capter des opportunités à tous les niveaux », ont expliqué les promoteurs de ce fonds.
 
Amadou Sow, conseiller technique du ministre en charge des Finances et du Budget a déclaré que le lancement de ce fonds « répond à la dynamique de renforcement de l’écosystème financier de notre pays, un objectif cher à nos plus hautes autorités ». Il a rappelé que le ministère en charge des Finances et du Budget joue un rôle de premier plan dans la promotion des entreprises du secteur privé et leur accès aux financements adaptés à leurs activités respectives, qu’elles soient petites, moyennes et grandes.
 
M. Sow a confié que soutenir les initiatives innovantes et d’impact des institutions financières implantées au Sénégal, est l’un de leurs devoirs les plus précieux dans cette perspective d’exploitation et de développement imminent des gisements pétroliers et gaziers. Il a rassuré les promoteurs de FI NATANGUE de la parfaite disponibilité des services du ministère dirigé par Cheikh Diba pour leur apporter tout l’accompagnement qu’il faut.
 
Par ailleurs, Gora Lo a noté qu’il est important de reconnaître que les entreprises locales, en particulier les Pme, doivent relever de nombreux défis pour profiter pleinement de ces opportunités qu’offre le secteur des hydrocarbures.
 
Le coordonnateur général du secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local (St-Cnscl) a soutenu que l’un des obstacles majeurs réside dans le manque de solutions de financement adaptées aux spécificités du secteur extractif. Pour lui, trop souvent, les Pme sénégalaises se heurtent à des difficultés d'accès aux capitaux nécessaires pour se développer, s'adapter aux exigences techniques et compétitives du secteur, et participer pleinement à la chaîne de valeur.
 
De son avis, ce fonds constitue une réponse concrète aux enjeux de financement de nos entreprises locales, tout en respectant les engagements pris par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la loi sur le contenu local.
 
En effet, M. Lo a expliqué que le cadre légal sur le contenu local réserve une part importante à la participation des investisseurs sénégalais dans les activités pétrolières et gazières en prévoyant un décret portant spécifiquement sur ce point qui classifie les activités pétrolières et gazières en trois régimes notamment le régime exclusif, le régime mixte et le régime non exclusif.
 
D’après lui, plus de 99% des activités sont classées dans les régimes exclusif et mixte qui impliquent obligatoirement la participation des entreprises locales sénégalaises par le biais de participation directe ou de joint-venture avec une entreprise étrangère. D’où, a-t-il dit, tout l’intérêt d’un tel fonds qui facilitera ces prises de participation tout en favorisant le transfert de technologie qui est au cœur du développement du contenu local.
 
Bassirou MBAYE
 



Source : https://www.lejecos.com/Investissement-dans-le-sec...

La rédaction